Un Conseil Académique de la Formation s’est tenu le 30 juin. Ce conseil, créé en septembre 2019, est consulté sur la mise en oeuvre du Plan Académique de Formation, de son élaboration à son bilan. Seules deux organisations syndicales - parmi celles siégeant au CTA - étaient présentes : l’UNSA (avec une représentante des chef.fes d’établissement) et la FSU.
Plan Académique de Formation 2022-2023
La parution du PAF 2022-2023 a été retardée cette année au 1er septembre 2022, car le rectorat change d’outil pour les inscriptions aux formations : exit GAIA, ce dont on peut se satisfaire vu son peu d’ergonomie et de fiabilité. Le nouvel outil, "SOFIA-FMO", qui nous a été élogieusement présenté, devra néanmoins faire ses preuves !
Nous ne disposions, pour cette séance, que des volumes attribués à chaque "axe" : l’axe "Pratiques professionnelles et réussite des élèves" est l’axe le plus important avec 43 246 journées et 857 modules. Pour le SNES et la FSU, la formation doit rester au service des agent.es et du renforcement de leur professionnalité : les formations disciplinaires et/ou didactiques doivent être la part la plus importante des actions de formation. En effet, les formations transversales éliminent la spécificité des métiers et ne permettent pas aux agent.es d’être suffisamment outillé.es pour exercer leur métier. L’axe "Principes d’éducation et valeurs de la République" se développera sur 5 804 journées (soit 142 modules). L’axe "Accompagner le développement professionnel" (préparations aux concours notamment) comportera 29 926 journées (370 modules),
Les besoins exprimés par les personnels devraient être pris en compte dans l’élaboration du PAF.
Nous en sommes pour l’instant bien loin ! Mais on observe de petites avancées : depuis de nombreuses années, la FSU réclame que les formations proposées aux AESH correspondent aux besoins exprimés. Le rectorat semble avoir enfin entendu cette demande et a prévu des formations correspondant aux attentes exprimées par les AESH (analyse de pratiques notamment). Reste à voir si leur accès et leur contenu seront au rendez-vous...
Ecole Académique de la Formation : vigilance !
Autre point à l’ordre du jour, la présentation de l’Ecole Académique de la Formation Continue (EAFC). La création de ces EAFC a été annoncée en mai 2021 (12e et dernier "engagement" du Grenelle de l’Education) : "faciliter l’accès à une formation continue davantage diplômante". Trois objectifs leur sont assignés : « structurer, rendre cohérente et enrichir l’offre de formation continue », « mieux assurer le continuum de formation et faciliter l’accès à des formations diplômantes », « renforcer les moyens de la formation continue ». Son directeur , nommé par la.le Recteur.trice, devrait reprendre un certain nombre de responsabilités en matière de formation continue et en piloter l’ensemble du budget. Il mettra en place un conseil d’école présidé par le Recteur, où il n’est nullement question de faire représenter les personnels.
Les INSPÉ et le réseau CANOPÉ seront associés au fonctionnement des EAFC, et, pour la FSU, les enseignant.es-chercheur.ses de l’INSPÉ doivent y trouver leur compte en matière d’autonomie. Nos camarades du SNESup-FSU redoutent surtout qu’à la faveur de la réforme de la formation initiale des enseignant.es et des CPE, qui porte le concours à la fin de la deuxième année du Master, l’INSPÉ ne perde son rôle dans la formation des fonctionnaires-stagiaires après le concours, rôle qu’il n’avait retrouvé qu’en 2014. Les représentantes de la FSU ont interrogé le directeur de l’INSPE présent lors de ce CAF sur la construction des parcours de formation des futur.es stagiaires en lien avec le rectorat : en dehors d’un autosatisfecit et de congratulations mutuelles avec le DAFPEN sur la bonne collaboration rectorat/INSPE, point d’éléments précis ! Les craintes demeurent donc, et si elles se concrétisaient, ce ne serait évidemment pas acceptable.
En effet, pour le SNES et la FSU, la formation initiale forme un tout, avant le concours, pendant le stage et dans les premières années de titulaires. A ce titre, c’est l’université qui doit l’assurer.